Wave, véritable tsunami sur le marché du mobile money en Afrique
Créé en 2011 par Drew Durbin et Lincoln Quirk, deux Américains installés à New York, et enregistré en 2016 à Dakar, la startup américano-sénégalaise dénommée Wave, a officiellement lancé ses activités en avril 2021.
Comme un tsunami, l’ascension de Wave dès sa création est fulgurante. De 10 millions de F.CFA à sa création, Wave porte son capital à 766 millions FCFA en septembre 2020 et bouscule les rangs sur le marché du mobile money en Afrique.
Selon financialafrik.com, Wave a annoncé le 7 septembre dernier la levée d’un fonds d’investissements en Série A d’une valeur de 200 millions de dollars, ce qui porte la valeur de la startup à 1,7 milliards de dollars. Selon le magazine, il s’agit de la plus importante levée de fonds en Série A pour une fintech opérant exclusivement en Afrique manée par Sequoia Heritage, Founders Fund, Stripe et Ribbit.
Leader indépendant du mobile money au Sénégal et en Côte d’Ivoire en un temps record, les ambitions de wave sont désormais claires : conquérir le marché du mobile money en Afrique de l’Ouest.
Forte de 800 employés, la start-up, en plus de renforcer sa présence sur ses terres conquises, va se lancer à la conquête de cinq nouveaux marchés en Afrique de l’Ouest : le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Togo et le Bénin.
Les services financiers offerts par Wave sont plus compétitifs et plus faciles d’accès que ceux des opérateurs de téléphonie mobile présents sur le marché.
Tous les dépôts et les retraits d’argent sont gratuits. Les utilisateurs de Wave ne paient que 1% de frais de transfert pour envoyer de l’argent, soit près de 70% moins que ces concurrents sur le marché du mobile money.
Contrairement à ses concurrents, Wave reporte les paiements de factures sur les entreprises, ce qui permet d’épargner à ses utilisateurs des frais supplémentaires.
Aux les utilisateurs ne disposant pas de smartphones, Wave fournit une carte QR gratuite, pour leur permettre de faire des transactions à tout moment.
Wave s’est bâtit un important réseau d’agents dont les petites et moyennes entreprises locales utilisant directement du cash dans leurs opérations.
Pour s’imposer, Wave a d’abord séduit les masses populaires sans grand accès aux services de mobile money proposés par les opérateurs traditionnels comme Orange, MTN ou encore Moov Africa. Au nombre des clients de Wave, on compte les petits commerçants du secteur informel dont le taux de bancarisation est extrêmement faible.
Impuissants, les opérateurs de téléphonie, principaux concurrents de Wave, subissent de plein fouet les rafales d’un tsunamie qui rebat les cartes sur le marché du mobile money en Afrique.
Selon jeuneafrique, Orange Sénégal, surpris par l’ascension fulgurante de, a tenté en vain de tailler des croupières à Wave malgré sa décision en juin dernier en lui bloquer la distribution du crédit téléphonique via son application mobile et son code USSD.
Malgré la baisse de 1% opérée par Orange Sénégal dès le 1er juin dernier sur ses frais de paiement de factures pour regagner le cœur des dakarois, de nombreux usagers ne décolèrent, se disant être escroqués depuis plusieurs années.
La saga entre Wave et Orange Sénégal se poursuit pendant que la fintech, comme une pieuvre, continue d’étendre ses tentacules sur le marché ouest africain du mobile money avec pour mission « faire de l’Afrique le premier continent cashless du monde ».
Drew Durbin et Lincoln Quirk, les fondateurs de Wave
Drew Durbin (à gauche, Directeur Général) et Lincoln Quirk (à droite, Directeur Produit) se sont rencontrés en première année d’université où ils étaient voisins de palier. Leur amour pour le développement de produits simples à fort impact social a rapidement fait d’eux des amis.
C’est le début d’une belle aventure. Ils ont d’abord développé Sendwave, à ce jour leader dans les transferts d’argent digitaux vers l’Afrique. Wave est ensuite né de leur volonté de vulgariser la finance digitale en Afrique.