Investir au Burkina Faso
Secteurs porteurs et opportunités d'investissement
Investir dans l'agriculture
Le Burkina Faso dispose d’un important potentiel en eaux dont 10 milliards de m3 en eaux de surface et 113 milliards de m3 en eaux souterraines.
La superficie des terres à potentialités agricoles est évaluée à 9 millions d’hectares dont seulement 3,5 millions d’hectares sont exploités.
Moteur de croissance durable, l'agriculture est un secteur porteur qui présente d'énormes potentialités.
Les principales spéculations sont le coton, les céréales (le maïs, le riz, le niébé, etc.), les tubercules (l’igname, la patate, le manioc et la pomme de terre) et les produits oléagineux (graine de coton, les amandes de karité, le sésame, l’arachide et la noix de cajou).
Les fruits et légumes présentent un important potentiel de développement et disposent déjà d’un circuit d’exportation dans la sous-région (Ghana, Togo, Benin, Côte d’Ivoire, Guinée équatoriale), en Europe et vers d’autres continents.
Les investisseurs sont attendus dans l’agriculture intensive et moderne pour les spéculations de leur choix dans les pôles de croissance agricoles et agro-industriels, notamment: Bagré, Vallée du Sourou, Kompienga, Samendeni, etc.
Des opportunités d'investissements intéressantes se présentent dans le développement de l’agroalimentaire, la mécanisation agricole, les aménagements hydro-agricoles, la production de semences, d’engrais, de bio-fertilisants et autres intrants agricoles, etc.
Investir dans l'élevage
Le secteur de l’élevage a connu ces dernières années l’amélioration de son cadre juridique et réglementaire, la délimitation des espaces pastoraux et le balisage des pistes à bétail, la vulgarisation des races améliorés à travers l’insémination, l’accroissement des capacités de production des aliments bétail avec l'implantation de l'unité industrielle de fabrique d’aliments de bétail à Koubri (SOFAB) dotée d’une capacité de 100 000 tonnes par an.
L’élevage est un secteur porteur qui contribue pour plus de 18% (y compris la pisciculture et la pêche) au PIB et représente 25 % des recettes d’exportation.
En outre, l’existence d’un marché national et sous régional à même d’absorber les produits transformés de l’élevage constitue un atout important pour ce secteur.
La transformation des produits d’élevage, la promotion des entreprises de productions animales modernes et l’organisation du marché de l’élevage offrent des opportunités d’investissements intéressants aux investisseurs privés.
Les investisseurs sont attendus pour la réalisation de plusieurs projets tels que :
- la construction d’abattoirs frigorifiques;
- l’installation de fermes modernes d’élevage à haut rendement;
- l'installation d’unités de transformation des produits de l’élevage (viande, cuir, lait…);
- l'installation d’unités de production d’aliments pour le bétail ou la volaille;
- la production de semences améliorées.
L’État a autorisé un portefeuille de projets de PPP dans le secteur.
Investir dans le secteur minier
Au Burkina Faso, l'essor spectaculaire du secteur minier à partir de 2008, a fait du secteur des mines et carrières un levier de développement économique et social.
S’agissant de la production minière, l’année 2021 a été marquée par une hausse de 7,60% du volume d’or industriel produit qui passe de 62,138 tonnes en 2020 à 66,86 tonnes en 2021. La quantité de zinc produit connait également une hausse de 9,05%. Elle passe de 152540,18 tonnes en 2020 à 166343,63 tonnes en 2021.
Concernant les recettes d’exportation, celles d’or industriel et de zinc s’élèvent à 2246,75 milliards de FCFA en 2021 contre 2112, 20 milliards de FCFA en 2020, soit un taux de croissance de 6,37%.
Les mines sont un secteur porteur avec l'existence de minerais dans de nombreux sites non encore exploités, renfermant du manganèse, du zinc, du cuivre, du calcaire, du phosphate, de la bauxite, etc.
Les investisseurs sont attendus dans plusieurs domaines notamment dans l’exploration, l’exploitation minière, dans la fourniture de biens et services miniers et dans le développement de services connexes (catering, maintenance équipement, centre de formation, construction de logement).
La libération du secteur minier offre aux investisseurs des opportunités dans de nombreux domaines.
Investir dans le secteur de l'énergie
Avec un rayonnement solaire moyen supérieur à 5 kWh/m2/jour et un ensoleillement direct qui couvre plus de 3000 heures par an, le Burkina Faso dispose d’un potentiel énorme en matière d’énergie solaire.
Les opportunités d’investissements privés existent dans la production d’énergie, notamment à travers des formules de PPP, pour :
- le financement, la construction et l’exploitation de centrales solaires de grande capacité de production,
- le financement, la construction et l’exploitation de centrales thermiques,
- la réalisation d’ouvrages hydroélectriques (Bagré aval, Folonzo, Bontioli et Gongourou),
- la création d’unités d’assemblage de modules photovoltaïques,
- l’électrification des villages par systèmes solaires photovoltaïques,
- la construction de pipeline Bolgatanga-Bingo,
- la construction de pipeline de transport d’hydrocarbures entre Ferkessédougou (Côte d’Ivoire) et Ouagadougou (Burkina Faso),
- la construction de dépôts de stockage d’hydrocarbures.
L’Etat burkinabè affiche une volonté politique ferme de booster les investissements dans le domaine des énergies renouvelables.
Investir dans l'industrie
Les opportunités d’investissement existent dans :
- la création et l’exploitation d’unités industrielles de fabrication ou de montage d’équipements agricoles (tracteurs, motoculteurs), de transformation des produits et sous-produits de l’agriculture et de l’élevage,
- le montage de matériels solaires,
- la mise en place d’infrastructures de soutien à l’industrie,
- l’aménagement de deux zones d’économies spécialisées à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso,
- la réalisation des nouvelles zones industrielles de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso,
- la réalisation dans les villes secondaires et dans les pôles de croissance de zones d’activités commerciales et des zones d’activités diverses,
- la création d’un port sec multimodal de Ouagadougou
Investir dans le secteur de l'immobilier
Boosté par l’urbanisation, le secteur de l’immobilier connaît un essor fulgurant ces dernières années.
Bien qu’encore faible, le taux d’urbanisation croît rapidement au Burkina Faso. Il est passé de 29% en 2014 à 31% en 2020 et devrait atteindre 35% à l’horizon 2026.
De 42 sociétés immobilières agrées en 2014, le nombre de sociétés immobilières est passé à 268 en 2019 et à 275 en 2020.
La loi sur la promotion immobilière met l’accent sur le développement de nouveaux sites et infrastructures.
L'immobilier est un secteur porteur dont les opportunités d’investissement portent, entre autres, sur :
- la construction de logements sociaux et économiques,
- la construction d’infrastructures de santé humaine et animale,
- la réalisation d’infrastructures administratives,
- la construction et l’exploitation d’infrastructures universitaires,
- la réalisation d’infrastructures sportives et de loisirs,
- Réalisation dans les villes de zones d’activités commerciales, des zones d’activités diverses.
Investir dans le secteur du tourisme
Le Burkina Faso a accueilli 67.000 de touristes en 2020, ce qui le place à la 15e place en Afrique de l’Ouest, derrière le Niger.
En 2019, le Burkina Faso a ainsi généré environ 154,53 millions d'euros dans le seul secteur du tourisme. Cela correspond à 0,93 % du produit intérieur brut et à environ 3 % de toutes les recettes touristiques internationales en Afrique de l'Ouest.
Les opportunités d’investissements dans le secteur du tourisme portent notamment sur :
- la réalisation d’infrastructures hôtelières et l’aménagement d’espaces culturels et touristiques,
- le réaménagement des sites touristiques et la construction de nouveaux sites,
- les prestations liées à l’hôtellerie,
- la construction et l’exploitation des campements,
- le développement des activités des “tours operators”,
- le développement des activités des agences de tourisme,
- la gestion des concessions de chasse,
- le développement de pôles touristiques à dominante cynégétique.