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Filière coton-textile: cap sur l’industrie de transformation

Un paquet massif de mesures de relance de l'industrie coton-textile. Dans son plan National de Développement économique et social (PNDES) sur la période 2016-2020, l'Etat burkinabè a prévu de porter le taux de transformation des produits agricoles de 12% en 2015 à 25% en 2020, en mettant un accent particulier sur la transformation du coton.

Un recul de la production cotonnière

Prévue pour s’établir à 800.000 tonnes de coton graine, la campagne cotonnière 2018-2019 n’a fourni que 436.000 tonnes, soit un écart prévisionnel de près de 30%. La production cotonnière a connu une baisse consécutive sur les trois (3) dernières campagnes. Elle s’est établie à 613.000 tonnes et 682.940 tonnes, respectivement pour les campagnes 2017-2018 et 2016-2017.

Fortement engagé dans la lutte contre le terrorisme qui constitue aujourd’hui le premier goulot d’étranglement du secteur agricole, le gouvernement burkinabè a mis en œuvre une batterie d’opérations de relance de l’industrie du coton-textile, toute chose qui devrait permettre de revaloriser la filière et, par ricochet booster la production du coton.

Pour l’heure, seulement 5% du coton produit est transformé au niveau local, ce qui ne permet pas de faire des économies sur les importations de textile qui se chiffrent en moyenne à 80 milliards de F.CFA (€121,6 millions) par an.

Pour revaloriser la filière, l’Etat a lancé plusieurs actions pour booster le maillon de la transformation du coton. Sur la période 2018-2019, une multitude d’accords a été signé avec plusieurs investisseurs.

Ouverture d'une usine d’égrenage de coton biologique

Au titre des projets déjà bouclés, figure l’ouverture en janvier 2020 de la plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest dénommée SECOBIO. L’unité a été réalisée par l’Union nationale des producteurs du coton du Burkina (UNPCB), la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) et l’ONG américaine Catholic relief services (CRS), pour un investissement total de 3,850 milliards de F.CFA. L’unité de production est dotée d’une capacité d’égrenage de 17.500 tonnes par campagne et permettra de créer 40 emplois permanents, 100 saisonniers, 200 journaliers et plus de 500 emplois indirects.

Relancer le maillon de la transformation, dernier rempart

Les actions de relance de la filière coton-textile sont nombreuses et devront permettre l'émergence d'une véritable industrie de transformation du coton au Burkina Faso.

En mars 2020, ce fut le lancement des travaux de construction de la deuxième usine d’égrenage de coton de la société cotonnière FASO COTON, pour un investissement prévisionnel de 4,5 milliards de francs CFA et pour une capacité d’égrenage de plus de 35.000 tonnes par saison. Au titre des emplois ce sont plus de 200 emplois directs qui seront créés. L’usine devrait entrer en production en avril 2021.

Plutôt, en mai 2018, un mémorandum d’entente avait été signé avec le groupe d’ingénierie japonais MARUBENI pour la mise en place d’une unité de transformation intégrée du coton. L’étude de faisabilité dudit projet est en cours.

En Juin 2018, l’Etat Burkinabè signe un partenariat avec le groupe Turc AYKA Textile & Investment Group, en vue de l’implantation d’un complexe industriel de transformation de coton dans trois (03) localités du pays. C’est un investissement de près de 225 milliards de Francs CFA (343 millions d’euros) qui sera financé par le gouvernement burkinabè, le Group turc, Afreximbank, la BAD, la BOA, Ecobank et Lilium capital. Ledit projet permettra de générer plus de 12 000 emplois directs et environ 50 000 emplois indirects.

Dans le même mois de juin 2018, l’Etat burkinabè identifie le Groupe indien JAIN SHAWLS pour la réouverture de l’ex usine FASO FANI à Koudougou. La réalisation d'une étude de faisabilité détaillée du projet est en cours. La société allemande de production de gaz naturel Greenville LNG Eddy Van Den Broke entend également accompagner le projet avec la fourniture de gaz liquéfié comme source d’énergie.

Vient en août 2018, la signature d’un protocole d’entente entre l’Etat burkinabè et le groupe suisse IMC Corporation SA, en vue de la réalisation d’un pôle industriel textile à Bobo. L’étude de faisabilité du projet est également en cours et permettra, à termes, de créer entre 20000 et 23 000 emplois.

En décembre 2018, ce fut la signature d’un autre mémorandum d’entente avec le Groupe Chinois Orient International (Holding) Co. Ltd, pour l’implantation d’un parc industriel textile à Bobo-Dioulasso la deuxième ville du pays.

Mais ce n’est pas tout. Le Groupe chinois SINOLIGHT et la société burkinabè Natural Ressources International Investment Group, ont eux aussi manifesté leur intérêt pour la transformation du coton. Lesdits dossiers sont en cours d’examen.

Les investissements attendus se chiffrent à plusieurs milliards de francs CFA. Le défi sécuritaire est une question placée au cœur des préoccupations du gouvernement qui multiplie ses actions pour la sécurisation du pays, de sorte à garantir les investissements.

Source: Ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat

Passionné du Web, à la fois Economiste et Conseiller en Gestion des Ressources humaines, monsieur BAMBIO a fondé investirauburkina.net en février 2007.
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