Transport aérien: un contexte morose
En 2015, l’activité aéroportuaire au Burkina Faso n’a guère progressé.
13 compagnies aériennes ont été présentes dans le ciel burkinabè en 2015 contre 16 en 2014. Le marché a enregistré 4 départs à la fin 2015, sans aucun doute imputables à la morosité du trafic aérien au Burkina Faso.
Ces sortants sont Colombe Airlines, NAS AIR et TRANSAFRICAINE AIR CARGO, toutes entrées en 2013. Sénégal Airlines, arrivée plus tôt en 2011, a également déserté l’aéroport de Ouagadougou.
Si l’année 2015 a enregistré des départs, elle a été aussi marquée par l’entrée de EMIRATES KY CARGO, un cargo de taille arrivé dès janvier, ce qui a porté à 13 le nombre de compagnies aériennes dont 3 sont des transporteurs exclusifs de fret ou cargo, les autres mixtes ou exclusivement de passagers.
Malgré des taux de conformité en matière de sécurité et de sureté aériennes, respectivement de 62% et 65% en 2015, l’activité aéroportuaire du Burkina Faso demeure très faible.
Le trafic aérien de passagers à l’aéroport de Ouagadougou a régressé de 5% sur la période 2013 à 2014 et de 6% sur la période 2014 à 2015. Quant à l’aéroport de Bobo-Dioulasso, le trafic qui avait connu une nette amélioration sur la période 2013 à 2014 a connu un net recul de 61%. Colombe Airlines et NAS AIR qui fréquentaient l’aéroport de Bobo-Dioulasso n’ont pas été de service en 2015. Seul AIR BURKINA y effectue 2 vols par semaine.
Outre les compagnies ici citées, un certain nombre de compagnies, de fréquence très irrégulière, fréquentent les plateformes aéroportuaires du pays. L’activité de ces aéronefs, regroupés sous le vocable de « charters», bien qu’irréguliers, génère du trafic. Ils seront pris en compte dans notre prochain article sur le volume global du trafic aérien proprement dit.