Mobile banking : un marché en pole position
Le taux de pénétration de la téléphonie mobile au Burkina Faso est de 64% en début d'année 2015 pour une moyenne de 44.3 % en Afrique de l’Ouest.
Le paiement mobile, lancé à partir de 2013 par les opérateurs de téléphonie mobile, fait désormais parti du quotidien des burkinabè.
Bien que l’argent mobile soit relativement nouveau au Burkina Faso, le volume des transactions va crescendo et laisse augurer d’un lendemain plein de promesses pour la M-banking. En 2104, le volume total des transactions de la M-banking s’est élevé à 392 milliards de F.cfa, soit 6.2 % du PIB national. Les transactions des abonnés se résument essentiellement à des envois et à des retraits de valeurs.
L'avènement de la M-banking est assez récente au Burkina Faso. C’est la société INOVA SA qui, dès 2011, a lancé INOVAPAY, la première plateforme intégrée de paiements électroniques. Cette société, après l’obtention de son agrément en octobre 2009, avait déjà plus de 20 000 utilisateurs en juin 2010 et possédait 30 bureaux de paiement à travers le pays. Cet opérateur qui prévoyait 300 points de vente et 300 000 clients à la fin 2010, nourrissait de grandes ambitions mais sera très vite réduit au silence par l’entrée de concurrents aux lourdes armadas.
En juillet 2012, une année après le lancement de INOVAPAY, l’opérateur de téléphonie mobile Airtel lance son portefeuille électronique dénommé Airtel Money m-lidgi, en partenariat avec Ecobank Burkina. La riposte de son concurrent Telmob, l’opérateur historique de téléphonie au Burkina Faso, ne s’est pas fait attendre. En mai 2013, soit neuf mois après, ce dernier lance Mobicah venèga en collaboration avec la banque Bicia-B.
Depuis 2014, Airtel et son associé Ecobank se sont lancés à la conquête de la diaspora burkinabé en Côte d'Ivoire et ont rendu le transfert de valeurs possible entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Le marché de la M-banking est incontestablement en pole position au Burkina Faso et va peser plusieurs centaines de milliards de francs FCFA en terme de volume de transactions d'ici à l'horizon 2020.
Avec un taux de bancarisation de 13%, le pays qui, pour l’heure, figure parmi les moins bancarisés de l’espace UEMOA, pourrait voir son taux de bancarisation s’améliorer grâce au M-banking l’accélérateur par excellence de l’inclusion financière.